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mon combat contre l'endométriose mon parcours fiv

Article 2 -Mon bébé miracle


Alors c'est vrai qu'avec un titre pareil, plus de doute permis : on a réussi, je suis enceinte ! Un mois après l'annonce brutale délivrée par le corps médical (1% de chance d'avoir un bébé naturellement), je tombe enceinte spontanément. Ayant déjà tellement écarté cette option de mon esprit, je ne réalise le test qu'après presque 2 semaines de retard de règles, un soir, au retour du boulot, malgré les préconisations de faire les tests le matin, je me dis que si c'est vraiment ça, le test doit être positif même réalisé le soir vu le retard de règle que j'ai... Malgré mon endométriose j'ai toujours eu des cycles très régulier alors au fond de moi ce soir là je me prends à rêver, et si j'étais bien enceinte, après tout 1% c'est mieux que 0% de chance ? Roland est près de moi pendant l'attente du résultat de ce "test pipi" (j'avais eu la mauvaise idée d'en choisir un qui nécessite quelques minutes d'attente avant la découverte du résultat) un petit point rose sur la fenêtre, bien net, franc et ça y est, l'aventure commence, je suis enceinte !! C'est si incroyable que nous décidons de refaire immédiatement un autre test pour confirmer que celui là n'est pas défaillant même si on sait que dans ce sens là du résultat il y a peu de chances que le test se trompe. Roland dévale les escaliers (nous habitons alors à la Croix Rousse, un illeuble des Canuts avec de grands étages et des escaliers en pierre imposants), achète un test au résultat immédiat, je renouvelle l'opération et oui c'est PO-SI-TIF !! On est fous de joie, nos parents aussi, j'appelle ma meilleure amie, Stéphanie, qui est en début de grossesse, on en revient pas, on est enceinte en même temps, c'est génial ! Le lendemain matin prise de sang et l'après midi Roland m'appelle avec les résultats : félicitation, tu es enceinte d'un mois et demi !

Bon, la moitié du chemin est faite puisqu'on dit qu'à trois mois de grossesse l'éventualité de fausse couche s'éloigne, mais passé l'excitation de la découverte de ma grossesse, très vite je commence à flipper...il y a des fausses couches dans l'histoire de ma famille, ma mère en a fait une en 1ère grossesse, j'ai si peur de le perdre, subitement je réalise à quel point mon bonheur est fragile...Cette période est difficile à gérer, je suis en période d'essai dans mon nouveau boulot, les hormones me rendent irritable (je suis assistante commerciale et les commerciaux sont un peu trop "speed", ça me stresse), je suis inquiète, je me fais donc arrêter un mois, on est en décembre, je me réfugie dans ma famille, avec mes parents pour me faire cocooner et rassurer...

Finalement j'arrive enfin aux 3 mois fatidiques, la date de ma 1ère écho approche, on est si impatients de voir notre bébé ...  Bon, comme je ne fais jamais les choses normalement, il m'arrive un truc improbable mais vrai : le jour de ma 1ère échographie tant attendue les échographes se mettent en grève dure, n'acceptant de réaliser les clichés que pour les urgences...Nous nous rendons tout de même Roland et moi à notre rendez-vous avec la ferme intention d'insister auprès du médecin gyécologue (j'ai pris rendez-vous avec celui qui m'a annoncé les 1% de chance de réussite, mais je ne lui ai pas encore annoncé ma grossesse...). Lorsqu'il nous voit dans la salle d'attente de son cabinet, il nous reconnait tout de suite, il y a une petite affichette qui indique "uniquement les urgences", alors il nous questionne : qu'est ce qui nous arrive. Je lui annonce que je suis enceinte, il nous regarde l'un après l'autre et déclare "je considère qu'il s'agit d'une urgence". Nous avons droit à 30 minutes d'échographie, c'est magique, le bébé bouge, on le voit en entier tout se présente bien, on est si heureux...

Les 3 mois qui suivent sont magiques, j'en profite car je suis en forme, j'en fais peut-être même un peu trop car j'ai 2 changement s de métro pour aller travailler, les trajets sont fatigants, mais on nous répète tellement que la grossesse n'est pas une maladie...Je pars en congé maternité avec dans l'idée de faire un cocon pour l'arrivée de mon petit bébé, mais dès le 1er jour de mon arrêt il m'arrive alors un évènement terrifiant : je me mets à perdre du sang, rouge comme les règles, avec des caillaux, je suis hospitalisée, c'est l'angoisse j'ai si peur de le perdre ! ces moments passés à l'hôpital seront gravés en moi toute ma vie, un soir j'ai vraiment cru que tout était fini lorsqu'en me rendant aux toilettes j'ai commencé à perdre ce qui m'a paru des litres de sang mélangé à des caillaux impressionnants...et pourtant, malgré tout ça, bébé allait bien et s'accrochait (on peut dire que depuis le début il en voulait car je n'avais pas la sensation d'être un endroit bien douillet pour lui, plutôt un ventre hostile même...). Il me semblait qu'il serait difficile de poursuivre la grossesse ainsi pendant encore 2 mois, et en effet, une rupture de la poche des eaux à 35 semaines a précipité l'accouchement après décision du corps médical de procéder au déclenchement de la naissance. Ce jour là,  le 27 juin 2002, quand on nous a annoncé le matin que le déclenchement était pour aujourd'hui (j'étais installée depuis la veille au soir dans une des meilleures cliniques privées de Lyon suite à la décision de mon transfert du CHU vers un lieu adapté aux naissances prématurées, où je ne serai pas séparée de mon bébé), on était très excités. J'avais un peu peur, j'étais un peu triste (le bébé était prévu pour le 2 août normalement, alors on allait m'enlever 1 bon mois de grossesse), et en même temps j'étais soulagée, cette fin de grossesse était trop angoissante, j'avais envie qu'il naisse pour être sûre qu'il serait en sécurité, chose dont je n'étais plus du tout sûre tant qu'il était dans mon ventre...

J'ai eu la chance d'avoir un accouchement de rêve, sans douleur (la péridurale avait été posée immédiatement après la diffusion du liquide de déclenchement dans ma perfusion), à 8h30 le matin. Tout le travail s'est alors passé avec Roland à mes côtés, dans la joie si l'on peut dire puisque je n'avais pas mal, on allait enfin tenir notre petit bout dans nos bras bientôt...

Anton est né à 15h10, naturellement, en trois poussées...47cm et 2.660 kg, pas mal du tout à 35 semaines et son séjour en couveuse n'a duré qu'une nuit...Notre petit garçon distille son bonheur de vivre dans notre quotidien depuis maintenant 11 ans et demi...

 

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