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mon combat contre l'endométriose mon parcours fiv

Article 18 -La difficulté d'avoir un enfant unique

RID_7247.jpgCela fait quelques temps que je n'ai plus donné de nouvelles, c'est que tout va bien en ce moment côté endométriose, une petite inquiétude il ya un mois avec un petit passage aux urgences suite à des douleurs à l'ovaire (le seul qu'il me reste !), mais finalement plus de peur que de mal, on se maintient donc....

 

Par contre aujourd'hui je voudrais parler d'un sujet qui me tarabuste : c'est dur d'avoir un seul enfant. Pour lui, je l'ai cru pendant longtemps, mais en fait de son côté l'absence de frère et soeurs est digérée et bien intégrée et j'ai envie de dire qu'il profite, tout simplement, il est heureux et bien sûr gâté...

 

En revanche, pour nous les parents, c'est plus dur... Je vais surtout parler à la première personne parce que ce que je ressens aujourd'hui m'est vraiment propre, je pense que mon mari, même s'il est parfois inquiet, vit mieux cette situation....

 

Et oui, Anton a grandi, il va bientôt avoir 11 ans, et pendant ces 11 années j'étais tellement obnibulée par l'envie d'avoir un second enfant et triste de n'avoir pu réussir ce souhait qui me tenait tant à coeur que je n'ai finalement pas été trop "inquiète" pour mon fils, qui a grandi auprès de nous assez librement finalement...Passionné par la musique il a beaucoup de son temps libre pris par des répétitions (il joue de la flûte traversière et de la harpe) et à l'âge de 7 ans et demi nous l'avons même laissé partir avec l'orchestre dont il fait partie en voyage en Allemagne (trajet en bus, départ le soir et voyage toute la nuit de Montpellier à Flörsheim am Main à l'aller et au retour...). Sans compter les voyages qu'il réalise seul en avion pour aller en Corse chez ses grands parents (la première fois que je l'ai laissé partir  sans moi, il avait 6 mois, accompagné de son papa bien sûr, mais c'est pour dire que je n'ai finalement pas été une maman trop "accrochée" même s'il me manquait terriblement durant ces périodes de vacances où je nétais pas là et qui peuvent durer jusqu'à un mois entier pendant l'été parfois. Pour en avoir discuté avec d'autres mamans, certaines m'ont avoué qu'elles ne peuvent se séparer de leur enfant plus de quelques jours, même à bientôt 11 ans.... 

 

Mon crédo a toujours été de ne surtout pas montrer trop à Anton mes peurs ou angoisses et d'en faire un être libre, qui ne soit pas craintif loin de ses parents et qui aime découvrir le monde....

 

Seulement voilà, je ne sais pas ce qui m'arrive mais ça devient de plus en plus dur pour moi lorsqu'il part loin de moi seul. Pour exemple, l'expérience "voyage en Allemagne avec l'orchestre" vient de se répéter et il est parti mardi 7 mai avec un retour prévu demain matin. Et là je dois bien reconnaitre que je ne contrôle plus du tout mes angoisses... Le voyage, qui s'est fait de nuit à l'aller ( avec un retour dont le départ est prévu ce soir à 1h du matin pour une arrivée demain midi) m'a surangoissée, au point que mes cauchemards d'accident devenaient tellement forts et stressants que j'ai du m'endormir un soir avec du Lexomyl (que j'ai vite remplacé par du Euphytose pour ne pas sombrer dans l'excès...). Et j'ai beau tenter par tous les moyens de me changer les idées, rien à faire, le savoir loin de moi et potentiellement "livré à lui même" me rend dingue...Le premier soir il a téléphoné en pleurs (ça s'était passé ainsi également lors du premier voyage), il était épuisé car ils avaient peu dormi dans le bus et je sais que la fatigue était la cause des pleurs, mais il me disait "maman je t'aime, vous me manquez" et mon coeur à ce moment était un champs de ruine je l'avoue...

 

Alors on fait bonne figure, d'aucuns nous disent "cette expérience le fait grandir, et vous aussi", et moi je suis juste là à me dire "mais j'ai pas l'impression de grandir, juste de régresser, comme si plus il grandissait et plus je me faisait de souci pour lui....."

 

C'est peut être un peu idiot d'avouer cela, surtout que ces peurs ne sont pas raisonnées et que je sais qu'Anton de son côté s'épanouit exactement comme je le souhaitais, c'est un petit garçon sûr de lui, qui n'a pas froid aux yeux (il a tenté cette année le Concours Français de la harpe à Limoges et a très bien réussi en ramenant une 2ème mention à l'unanimité, il a même obtenu un article dans le Midi Libre pour sa performance ! ce qui m'a sidérée parce que moi enfant au même âge je me serais dégonflée après seulement 6 mois de harpe et avec autant de pression vu que les juges étaient des personnalités du monde de la harpe et les autres concurrents dans sa catégorie avaient déjà 4 ans de harpe derrière eux....) et qui a une soif de voyages incroyable....

 

Mais encore une fois, je le dis, mon blog me sert aussi à "vider" mes peurs et mes angoisses en posant par écrit ces sensations qui me nouent la gorge lorsque je repense à leur source, que ce soit ma maladie ou juste le fait d'élever cet enfant unique, mon trésor que j'aime tant. J'ai eu tellement de chance que le ciel me l'ai donné, il ne m'appartient pas, c'est ce que je me suis dit quand il est né, et pourtant je comprends de plus en plus que chaque étape de sa progression en âge amène de nouveaux lots de questions et d'inquiétude de mon côté....

 

Ma conclusion est que c'est dur d'avoir un enfant unique !! J'ai été élevée avec des frères et soeurs et je me dis que ma propre mère était bien plus cool, est-ce parce que quand on a plusieurs enfants on ne peut pas trop s'attarder sur le cas de chacun ? Je n'en sais rien et ne le saurais jamais, mais ce que je sais, c'est que lorsque l'on a eu un enfant après un parcours difficile (que ce soit par FIV ou naturellement comme moi mais par "miracle" si l'on peut dire...), c'est vraiment ardu de se détacher complètement de lui et de ne pas s'inquiéter à outrance quand il n'est pas près de nous....

 

Voilà, c'étaient mes pensées actuelles, je voudrais bien redevenir plus "zen", ne pas devenir une maman trop  inquiète car je sais que ce n'est pas bien pour l'enfant (mon fils commence à me dire souvent "ne t'inquiète pas", c'est révélateur, je crois qu'il perçoit mes angoisses et c'est pas bon du tout ça...), si des mamans d'enfants uniques se reconnaissent et ont envie de me faire part de leurs méthodes pour éviter cette attitude ou tout simplement me rassurer en me disant qu'elles aussi ressentent cela, alors j'attends vos messages....

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